À partir de vos connaissances et/ou de la documentation fournie en annexes :
1. Distinguez les notions de déficit public et de dette publique.
2. Commentez l’évolution de la dette publique en France entre 2010 et 2020.
3. Montrez l’importance de la protection sociale dans les dépenses publiques.
4. Identifiez les mesures récentes engagées par l’État pour lutter contre les risques auxquels sont confrontés les ménages.
Rédigez une argumentation qui vous permette de répondre à une des deux questions suivantes au choix :
5a. Le système de protection sociale français est-il efficace pour lutter contre les risques sociaux ?
OU
5b. L’État doit-il lutter contre les monopoles ?
Annexe 1 : L’évolution de la dette publique en France (en milliards d’Euros).
Annexe 2 : Les dépenses publiques en 2019.
Annexe 3 : Allocation de soutien familial : une allocation parent isolé.
Il existe une Allocation de Soutien Familial depuis le 1er avril 2021versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) pour les parents isolés. Celle-ci dépend de votre situation en matière de pension alimentaire.
Ainsi, chaque personne en situation d’élever seule un enfant ou plusieurs enfants est en droit de formuler une demande d’Allocation de Soutien Familial (ASF). Il n’est pas obligatoire d’avoir un lien de parenté avec l’enfant. De plus, l’attribution de l’ASF ne prend pas en compte les ressources du demandeur. Lors des simulations de pension alimentaire, la CAF étudie en parallèle les droits à l’ASF.
L’aide pour les mères célibataires ou les pères célibataires est attribuée pour compenser un déficit de pension alimentaire. […]
Le montant mensuel de l’allocation est de 115,64 euros par mois par enfant. Lorsqu’un enfant est recueilli et qu’il est donc privé de ses deux parents, le montant est plus important et passe à 154,16 euros par mois.
Source : http://www.aide-sociale.fr, 2021
Annexe 4 : Mal-emploi : près de huit millions de personnes fragilisées.
Chômeurs, travailleurs précaires et découragés du travail : en France, près de huit millions de personnes, soit un quart du total des actifs, sont fragilisées face à l’emploi.
La France comptait 2,4 millions de chômeurs en 2020 selon les données de l’Insee, soit 8 % de la population active. À lui seul, ce chiffre reflète mal l’état du marché du travail. Selon nos calculs, on peut estimer le nombre de personnes en situation de ce que nous appelons le « mal-emploi » à 7,6 millions au total. Ce chiffre comprend les chômeurs, mais aussi les salariés précaires et les personnes qui souhaitent travailler mais qui ne sont pas comptées comme chômeuses par l’Insee.
En plus des chômeurs, la France compte 3,3 millions de travailleurs précaires : principalement des personnes en intérim ou en contrat à durée déterminée, dans le secteur privé ou public. On recense aussi 1,9 million de personnes découragées qui ne recherchent plus activement un travail tant la situation du marché de l’emploi est dégradée. Elles ne sont donc plus comptées parmi les chômeurs, mais considérées comme « inactives ». […] On trouve notamment parmi elles des mères de famille monoparentale qui n’ont aucun mode de garde pour leurs enfants, des adultes très peu qualifiés qui baissent les bras devant le type d’emploi et les rémunérations qu’on leur propose. S’ajoutent en 2020 les personnes qui souhaitaient travailler dans des secteurs fortement ralentis ou mis à l’arrêt par la situation sanitaire où il n’était guère possible de candidater. En additionnant les chômeurs, les travailleurs précaires et les inactifs qui voudraient travailler, on aboutit à un total de près de 7,6 millions de personnes en situation de mal-emploi, soit un quart du total des actifs. […]
Source : http://www.inegalites.fr, 08 août 2021
Annexe 5 : Aides pour l’emploi des jeunes.
Dans le contexte de la crise sanitaire du coronavirus COVID-19, le gouvernement a présenté le 23 juillet 2020 un plan de soutien massif à l’emploi des jeunes. Ce plan, doté d’une enveloppe de 6,5 milliards d’euros, comprend notamment une aide de 4 000 € en termes de compensation de charges pour tout jeune recruté entre août 2020 et janvier 2021. […] Ce plan comprend également] une prime pour favoriser l’apprentissage et les contrats de professionnalisation. Il s’agit d’une aide exceptionnelle de 5 000 € ou 8 000 € par contrat préparant à un diplôme ou un titre de niveau master ou inférieur, signé entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, sans condition sur le nombre d’apprentis pour les entreprises de moins de 250 salariés, et sous conditions pour celles de 250 salariés ou plus, d’absence d’assujettissement à la contribution supplémentaire à l’apprentissage.
Source : http://www.economie.gouv.fr, 24 juillet 2020
Annexe 6 : Un Français sur cinq concerné par la pauvreté.
En 2019, en France métropolitaine, une personne sur cinq était en situation de pauvreté monétaire ou de privation matérielle et sociale, selon une étude de l’Insee. Les familles monoparentales ou frappées par le chômage sont particulièrement touchées.
En 2019, 13,6 % des Français vivant en métropole étaient considérés « à risque de pauvreté monétaire » et disposaient d’un revenu inférieur à 1 063 euros pour une personne seule. […]. Par ailleurs, indicateur moins suivi, 13,1 % étaient confrontés à des difficultés de paiement, de logement, de consommation. Et étaient donc pauvres au sens non monétaire (ou en condition de vie). […]
Une enquête de France Stratégie publiée [début septembre 2021] apporte un éclairage complémentaire sur ce sujet sensible. L’organisme […] s’est intéressé aux dépenses dites « pré-engagées » des ménages – c’est-à-dire « engagées par contrat et difficilement renégociables à court terme », comme le loyer, les assurances, les abonnements au téléphone et à Internet, les remboursements d’emprunts. L’étude montre qu’elles sont passées de 27 % de la dépense totale des ménages en 2001 à 32 % en 2017, tirées vers le haut par l’alourdissement du budget logement (loyer, charges, remboursement d’emprunts). Elle révèle aussi que leur poids s’est surtout alourdi pour les ménages modestes. Pour eux, les dépenses pré-engagées représentaient 41 % de la dépense totale en 2017, contre 28 % pour les foyers aisés. « Les inégalités en termes de revenu arbitrable, c’est-à-dire en termes de budget disponible après paiement des dépenses pré-engagées, sont presque deux fois plus fortes que les inégalités en termes de niveau de vie », souligne France Stratégie.
Source : lesechos.fr, 1er septembre 2021