Chacun participe plus ou moins à la création de valeur ajoutée donc percevra une part de cette valeur ajoutée à hauteur de sa participation. La valeur ajoutée sera alors répartie entre les salariés qui toucheront des salaires en contrepartie du facteur travail et les propriétaires du capital qui touchent les dividendes.
On peut retrouver ces opérations de répartition dans les soldes intermédiaires de gestion. Ainsi la VA dont on retire la masse salariale (salaires et charges sociales qui reviennent au travail) représente l’excédent brut d’exploitation (EBE) qui sera soumis à des charges notamment financières avant que l’on n’obtienne les bénéfices dont une part sera attribuée aux propriétaires du capital.
On parle aussi de revenus mixtes pour qualifier des revenus issus aussi bien du travail que du capital, ainsi les entrepreneurs individuels en travaillant dans leur entreprise perçoivent un revenu mixte.
En France la valeur ajoutée va pour les deux tiers aux salariés, cette répartition peut-être l’enjeu de rapports de force car les syndicats considèrent que le facteur travail doit être mieux rémunéré. En période de chômage important les pouvoirs de négociation des salariés sont moindres et le partage de valeur ajoutée va donc moins les favoriser.
La répartition de la valeur ajoutée est appelée aussi la répartition primaire, elle détermine les revenus primaires de chacun.
Mais l’Etat intervient ensuite par la redistribution que l’on appelle aussi répartition secondaire : le revenu des moins favorisés dans le partage de la valeur ajoutée va alors s’élever et inversement pour les plus favorisés. Ce revenu après redistribution s’appelle le revenu disponible.
Mais quel est le partage idéal des richesses ?
Dans une société libérale idéale, chacun perçoit un revenu à hauteur de sa contribution à la création de richesse. Rappelez-vous à ce sujet de la fable du bon et du mauvais boulanger vue en première.
Donc l’inégalité n’est pas injuste selon cette théorie mais ce qui est injuste c’est de percevoir plus ou moins que les richesses que l’on créée puisque cela suppose que cette richesse est prise à d’autres. Comme le disait la philosophe américaine Ayn Rand :
Il n’est de pire injustice que de donner à ceux qui ne méritent pas.
Débat : et vous qu’en pensez-vous ? Développez deux arguments pour et contre cette affirmation.